24 Avril 2025
J'ai entendu ce monsieur s'exprimait dans l'émission " c'est à vous" et j'en suis bouleversée!
Pierre Cousein a 48 ans et va recevoir "un soin ultime" en Belgique. Atteint de la maladie de Parkinson, une maladie contre laquelle il se bat depuis près de dix ans, cet informaticien originaire de Lille a programmé sa mort. Une euthanasie volontaire, jeudi, dans un hôpital de Bruxelles.
Le regard bleu acier et malgré les convulsions et les tremblements qui traversent tout son corps, Pierre Cousein ne manque pas une occasion de rire de la situation. "J'ai 48 ans, et je n'en aurais pas 49 !", lance-t-il dans un sourire. "La maladie m'a eu plein de choses, mais l'humour, je veux le garder, ça c'est clair et net." Ce Lillois a décidé de mourir au printemps d'une injection létale. Lui préfère parler de "soin ultime" face à la maladie.
"Mon corps est ma prison. Et cette prison, la cellule, se contracte. Je pars de 12 mètres carrés pour aller sur 11, pour aller sur 10. Je me retrouve écrasé dans cette propre prison. Donc ça, forcément, c'est insupportable", confie-t-il. Une maladie de Parkinson incurable et sur laquelle les médicaments ont peu d'effets.
Lors de son parcours, Pierre a été épaulé par des médecins français, dont François Guillemot, membre du collectif "accompagner mon choix de fin de vie". "C'est nous qui avons organisé les différentes prises de contact en Belgique. Pierre est jeune, avait une maladie de Parkinson, il y a eu deux consultations de neurologie en Belgique pour le vérifier et il n'y avait pas d'autres alternatives, donc la loi belge pouvait s'appliquer", explique François Guillemot.
Avant de partir, Pierre Cousein, a pris soin d'anticiper un maximum de démarches administratives, faire-part de décès, autorisation de crémation. Il a également profité de ses derniers jours pour accomplir la liste de ses envies. "Des bouffes avec les copains, échanger, partager. Tout ça, ça a été avec l'aide de mes amis, de mon amour et de plein de gens qui ont été autour de moi", raconte-t-il. Une famille de cœur qui l'accompagnera dans son dernier voyage. Un convoi de plusieurs voitures partira jeudi dès l'aube. Comme Pierre, l'an dernier, 106 Français ont traversé la frontière pour mourir en Belgique.
Aujourd'hui, Pierre va nous quitter.
Merci à lui pour son témoignage si émouvant.
Puisse la recherche avancer le plus possible mais en attendant,
il faut que la loi sur l' euthanasie "évolue" au mieux
pour éviter tant de souffrances inutiles.
Bon jeudi!